Christophe Berthon, de la distribution à l’animation, et à l’Europe

Le parcours de Christophe Berthon, qui s’inscrit dans les domaines de la distribution et de l’animation, n’est pas tracé à la règle.

Après un Deug de langues (atout non négligeable dans sa vie pro d’aujourd’hui), il se lance dans des études en action commerciale. Génération X oblige, une petite pause “Service militaire“ s’impose. Assez marquante pour faire réfléchir Christophe sur son avenir. Armée ou grande distribution, telle est la question. Pour se décider, il joue à pile ou face. Le destin tranche. S’ensuivent 15 ans chez Carrefour, chef de rayon, chef de secteur, en magasin, aux achats, au déploiement informatique…

Il prend le temps de s’essayer à différents métiers et de se former (Produits Frais – boucherie, marée, boulangerie, pâtisserie – PGC, gestion, management…)

Puis les sirènes de l’entreprenariat retentissent. Après mûre réflexion, Christophe Berthon change de terrain de jeu et crée son groupe, spécialisé dans la mise à disposition de ressources humaines.

La première filiale dans le maintien à domicile, spécialisée dans la dépendance et le handicap avec 450 salariés.

La seconde, dans l’animation en hypermarchés, Elips Promotion…

En 2015, Jacques Cohen lui propose d’intégrer le groupe EDELVI avec la reprise d’Elips Promotion.

Durant la première année, son périmètre de mission concerne la cellule de développement et l’innovation. Son carnet d’adresse, son expérience et son « nez » donnent lieu à de belles réalisations : transformer des caddies en stands mobiles pour aller à la rencontre des consommateurs : une idée immédiatement adoptée par carrefour ou Pink lady et Bel.

Cap sur l’Europe !

Entrepreneur dans l’âme, il ajoute une corde à son poste en janvier 2016 : le développement à l’Europe.

Le challenge : sourcer et intégrer des structures étrangères au sein du groupe Edelvi pour en consolider l’assise et lui offrir de nouvelles opportunités de croissance.

Anglais obligatoire, l’Allemagne et les Pays Bas rythment sa première année européenne.

Conjointement à cette mission, il continue à participer au développement de l’agence de Cannes, ainsi qu’à la cellule grands comptes du Groupe Edelvi.

Un travail de longue haleine où la veille est essentielle, le carnet d’adresse important et la patience requise.

Pour avancer, Christophe s’est fixé quelques règles :

  • Numéro 1 : connaître le client sur le bout des doigts (son périmètre, ses activités, ses produits, les noms qui comptent).
  • Numéro 2 : trouver le moment opportun pour l’approcher : un salon, une innovation…
  • Numéro 3 : miser sur le contact humain, avec deux qualités dont il sait jouer, l’humilité et l’enthousiasme.

Bref, pas de stratégie à marche forcée, mais de la réflexion et une vision. A suivre !

Christophe, le couteau-suisse marseillais

Christophe Berthon n’est pas du genre les deux pieds dans le même sabot. Il en fait presque un peu trop. Passionné et déterminé, il cumule les hobbies. Le modélisme, un vieil héritage du grand-père qui l’a élevé (maquettes d’avions pour l’un, de trains pour l’autre).

La cuisine, dont il pourrait faire un métier tellement il est doué. Mais, son truc, c’est partager. Un dîner en petit comité suffit à l’exalter. C’est sa manière à lui d’aimer.

Excepté cette fois, parce qu’on l’avait bien chauffé, où il a cuisiné pour 200 personnes présentes au séminaire d’entreprise (de Carrefour pour ne pas la nommer). Et puis il y a le ciné et la lecture, comme ça, pour la beauté des images et des textes. Et pour s’évader aussi, c’est vrai.

Carine Travers